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les liens amis marche nordique contact reservations navigation des articles ← articles plus anciens printemps écossais publié le 3 juin 2018 par caroline david 2 echos d’Écosse n° 26 : printemps Écossais le printemps écossais vient terminer en beauté cette longue série des échos écossais commencée en septembre dernier, et ce sont de vrais échos ensoleillés. le mois de mai est certainement en ecosse l’un des meilleurs pour visiter ce beau pays. la neige a définitivement laissé place à la verdure, les longues journées sont agréables et offrent la possibilité de magnifiques randonnées. les midges (petits moucherons très désagréables) n’ont pas encore fait leur apparition et la saison touristique n’en est encore qu’à ses débuts, ce qui présente de nombreux avantages. le soleil est devenu bien généreux et chaleureux, si bien que les écossais ( peu frileux de toute façon) s’empressent de revêtir les shorts et les tenues légères. autrement dit, et comme vous le confirmeront les autochtones, le printemps écossais, c’est l’été. juillet et août ont en revanche plutôt mauvaise réputation en terme de pluviométrie… une joyeuse petite équipe de randonneuses venues de france viennent de faire la belle expérience du printemps écossais où l’emploi de la crème solaire n’a pas été une blague. un jour de brouillard sur 10 jours, ma foi, c’est acceptable pour un séjour de randonnée en ecosse, non? cela permet même de faire une coupure, de profiter de l’ambiance d’un pub par exemple, de visiter un château ou une distillerie. oui, nous avons fait tout ça en plus d’arpenter les montagnes et de bien s’amuser. merci à vous nathalie, marie pierre, marie paule, martine et catherine : votre participation au séjour écossais a apporté une belle cerise sur le gâteau , juste avant mon retour dans les pyrénées. ce diaporama nécessite javascript. quittons aujourd’hui l’ecosse dans l’ambiance des highlanders games qui rappellent les jeux de force basques de nos pyrénées. en ce jour de printemps écossais radieux, vous retrouverez dans les images suivantes quelques « clichés » de l’ecosse. les parades au rythme du tambour et de la cornemuse, le kilt en tant que vêtement des grandes occasions ne sont pas ici présentés pour les touristes venus chercher les images qu’ils attendaient. ces traditions qui se perdurent font tout simplement partie d’une culture que les écossais n’ont pas l’intention de laisser perdre. et le printemps écossais est le moment idéal pour les exprimer. publié dans anecdotes nature | 2 réponses ils sont partout publié le 6 mai 2018 par caroline david 2 echos d’Écosse n° 25 : ils sont partout mais de qui parle t-on ? eh bien des moutons ! ils sont partout en ecosse, dans les montagnes, dans les collines, du nord au sud, d’est en ouest, dans les près, dans les villages, sur la route parfois, à proximité des villes et même en pleine ville si l’on parle des étoffes prestigieuses comme le tartan ou encore le « harris tweed » produit par les filatures des hébrides extérieures. ce diaporama nécessite javascript. figurez vous qu’en ce dernier mois, la population ovine en ecosse a plus que doublé. les naissances innombrables d’ agneaux ont progressé de pair avec le reverdissement du pays. une majorité de brebis ont donné naissance à deux petits, et il n’est aucunement rare de voir des triplés. ils sont partout les agneaux ! en ce début mai, ils commencent à s’écarter prudemment de leurs mères entre deux tétées, à s’initier aux cabrioles et aux repas végétariens. ils sont partout, vous dis-je. l’ecosse est une terre de prédilection pour les insomniaques car quoi de plus soporifique que de compter jusqu’à 6,8 millions (chiffre 2016. bien vu ! il y a en ecosse plus de moutons que d’habitants!). a se demander si compter les moutons n’est pas une suggestion écossaise avant tout . il faut dire que quand la durée du jour surpasse les 18 heures en juin au nord d’inverness, il faut peut-être apprendre à s’endormir… . mais revenons à nos moutons. parmi les différentes races écossaises, citons la plus répandue dans les highlands, la scottish blackface . celle ci, représentée ci-contre (en photomouton) s’avère particulièrement adaptée aux endroits humides, pauvres en végétation et battus par des vents froids en hiver : la race parfaite pour les highlands . ressemblant fortement au mouflon, le mâle et la femelle ont des cornes, des jambes et une tête noire. notre mouton des montagnes, vivant toute l’année à l’extérieur sans voir fréquemment le berger en dehors des périodes d’agnelage, s’avère particulièrement assez difficile à approcher. bien que la laine soit encore exploitée ( notamment celle très fine de la race shetland), l’élevage ovin écossais vise principalement la production de viande. le royaume-uni est le troisième exportateur mondial de viande ovine après la nouvelle zélande et l’australie. on comprend mieux pourquoi, en ecosse, ils sont partout, ces moutons. publié dans anecdotes nature | 2 réponses murs d’ecosse publié le 23 avril 2018 par caroline david répondre echos d’Écosse n° 24 : murs d’ecosse si je vous dis murs d’ecosse, à quoi pensez vous? a rien, me direz vous peut être comme ça d’un premier jet. mais si je vous dis hadrien, vous penserez peut être alors à « mur d’hadrien », gigantesque édification romaine qui correspond à peu près à l’actuelle frontière anglo-écossaise. il y a aussi le mur d’antonin , moins connu , réalisation du fils d’hadrien marquant l’avancée maximum des romains en ecosse (an 142), au niveau du fleuve forth (edimbourg). la grande histoire des romains fut donc plutôt brève et mineure sur le sol écossais , certainement en raison d’un terrain naturel plutôt difficile à conquérir quand il s’agit de franchir des tourbières, des lochs ou des reliefs plein de surprises. mais les murs d’ecosse, ce sont aussi (et peut être avant tout) ceux de la petite histoire, ceux que l’on rencontre partout. des générations de pasteurs ont bâti ces lignes infinies dans tout le territoire; combien de jours a t-il fallu à ces hommes pour venir à bout de leurs ouvrages? savaient-ils qu’ils étaient des artistes alternant savamment les différents gabarits de pierre, jouant constamment avec les lois de l’équilibre et soulignant la morphologie de leurs montagnes, ainsi parfaitement mises en valeur? les murs parcourent les pentes de bas en haut et de long en large; leurs fins qu’on ne peut voir renforcent la vastitude des reliefs. le contraste de leurs tracés rectilignes avec les courbes des collines donne une dimension esthétique indéniable et, dans les montagnes sauvages où pas un chemin ne se présente, ces lignes de pierre deviennent une invitation, un fil d’ariane. sur la photo ci-dessous, la muraille de chine en miniature que vous pouvez observer souligne une belle partie de notre itinéraire de randonnée jusqu’au sommet de beinn a’ chuallaich vendredi dernier. parfois rattrapés par la forêt, ils se verdissent petit à petit de mousse , ils seront un jour absorbés par la végétation tombant alors dans l’oubli. dans cet oubli, il y a aussi les hommes qui les ont construit après avoir transporté les pierres, les ont entretenu tout au long de leur vie sans se soucier du temps à mettre pour cela. il y a aussi les hommes qui les ont utilisé pour contenir leur bétail , il y a donc un long épisode du passé. aujourd’hui, même si une majorité de ces murs d’ecosse sont encore en bon état, on voit aussi de nombreuses clôtures de grillages doublant ou remplaçant les vieux murs effondrés dont la réparation demanderait bien trop de temps. publié dans anecdotes nature | laisser une réponse balbuzard publié le 12 avril 2018 par caroline david 3 echos d’Écosse n° 23 : balbuzard le balbuzard est de retour ! ce fabuleux rapace est plutôt rare (devenu rare) en france, puisqu’il se limite à la corse, le loir-et- cher et le loiret pour y installer de rares sites de nidification. les pyrénées atlantiques hébergent cependant quelques individus en hivernage. en ecosse, le balbuzard est roi! c’est un oiseau pêcheur, il va donc de soi que l’omniprésence de l’eau en ecosse (lochs, rivières et bords de mer) font de cette région pour lui un véritable paradis. a lui, truites et saumons! on compte en ecosse un minimum de 150 couples nicheurs, dont la plus grande partie dans les highlands, sachant que la recolonisation naturelle de ce rapace a débuté en 1954. donc, disions nous, le balbuzzard pêcheur (pandion haliaetus en latin ou « osprey » de son appellation britannique) est de retour en ecosse. centrons notre observation sur le lac de owes, en plein centre du pays (dunkeld). la femelle, ayant migré début août en gambie est rentrée au nid le 19 mars, tandis que le mâle ayant quitté ce même nid fin août une fois sa progéniture devenue autonome, est rentré au bercail quinze jours après madame. lors de leur retraite africaine, nos deux voyageurs interrompent leur vie commune mais le baguage des deux individus a permis de constater qu’ils restent cependant de proches voisins, séparés seulement de 5 km environ. un des grands avantages de leur nidification écossaise, hormis la fourniture en poissons, est la longueur des jours à partir du printemps. car jour prolongé rime avec pêche sans arrêt. et l’appétit des petits balbuzards n’ira qu’en grandissant au cours de l’été. grâce à une webcam orientée sur le nid, nous pouvons actuellement observer en direct le quotidien de ce couple de balbuzard. magnifique! les aller-venues de l’un et de l’autre, leur parade et leur accouplement, les bavardages, les dernières finitions douillettes du nid et les grands moments de pêche font partie du spectacle actuel. bientôt, une fois les œufs pondus, les journées s’organiseront différemment. la femelle, non relayée par le mal, couvera ses œufs pendant une dizaine de jours. pour l’instant, elle profite encore de sa liberté pendant quelques jours et le nid est parfois déserté un bon moment. publié dans anecdotes nature | 3 réponses printemps publié le 2 avril 2018 par caroline david 6 echos d’Écosse n° 22 : printemps bienvenue le printemps ! il est arrivé en ecosse, mais plutôt timidement il est vrai. pour le célébrer, ce si cher printemps, une petite grimpette au sommet de ben venue (massif des trossachs, centre ouest de l’ecosse) s’imposait. et ce fût réussi : une vraie journée de ben-venue-le-printemps en ce 20 mars dernier (voir sur la photo ci-dessous mon petit coucou ébloui par le soleil!), un sommet qui porte bien son nom . du vrai soleil qui chauffe, pas un soupçon de vent, adieu enfin gants, bonnet et coupe-vent, quel bonheur ! on se serait cru dans les pyrénées! au cours des jours suivants, l’hiver n’a cependant pas cessé de se rappeler à nous par de régulières petites chutes de neige. on se croirait dans les pyrénées ! les plus hauts sommets sont actuellement encore largement enneigés, et le fond des « glens » (ou vallées, vous l’avez certainement compris) tarde à reverdir. les bourgeons des arbres sont encore bien serrés. tant pis, on attendra encore un peu… mais tout sera au point pour vous, futurs randonneurs de mai que j’attends avec impatience. la végétation aura repris toute sa vigueur tandis que alors que youpi, les « midges », petits insectes extrêmement désagréables, n’auront pas encore fait leur apparition. en attendant, les gelées blanches de certains matins donnent encore une ambiance tonifiante aux départs des randonnées. elles laissent place rapidement à la douceur de plus en plus souvent, c’est appréciable. la durée des jours s’est considérablement rallongée, plus que dans les pyrénées. vive le printemps! publié dans anecdotes nature | 6 réponses château d’ecosse publié le 16 mars 2018 par caroline david 1 echos d’Écosse n° 21 : chÂteau d’Écosse restons fidèles à ce que l’ecosse nous renvoie comme clichés , à nous les français . après le loch ness , acheminons nous donc vers un château. un vrai château d’ecosse, en ruines et probablement visité par les fantômes, le soir, quand tous les curieux de passage s’en sont allés. en plus d’être magnifique, le château de dunottar s’avère en cela très emblématique. notre château d’ecosse, choisi ici donc parmi tant d’autres déjà visités ou simplement contemplés de l’extérieur , trône sur un éperon rocheux à quelques kilomètres de stonehaven. de ce charmant petit port situé au sud d’aberdeen, une fantastique balade vo us permet d’atteindre petit à petit le château de dunottar par un joli sentier côtier actuellement en pleine effervescence de jonquilles et de genêt s en fleurs. découvrant deux criques protégées par des falaises, surplombant le petit port et la bourgade de stonehaven, accompagnés par le rugissement des vagues et le vol des nombreux oiseaux, nous approchons le site. ce n’est plus le simple château d’ ecosse de notre imagination, c’est une véritable forteresse qui s’impose à nous.la hauteur bâtiments relayant des à-pics sur lesquels ils sont construits nous donne la mesure de l’aspect imprenable de cette place forte. il faut dire que la position stratégique de l’endroit est connue depuis la nuit des temps. si les ruines que l’on découvre sont médiévales, on apprend que celles ci sont bâties sur des vestiges du premier siècle . une tribu calédonienne ( la calédonie étant le nom ancien de l’ecosse) y aurait posé les premières pierres. et puis bien plus tard, comme dans tout château d’ecosse ou d’ailleurs, quelques célèbres batailles ont marqué l’histoire de la forteresse. ainsi, par exemple, william wallace que nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer, y remporta une victoire contre les anglais à la fin du xiiie siècle. le site fût aussi celui d’une sombre prison religieuse, mais aussi celui de brillants décors de cinémas. tant de monde depuis tant de temps ! il ne serait donc pas étonnant que de nombreux fantômes de toutes les époques se croisent dans ce château d’ecosse…. publié dans anecdotes nature | une réponse loch ness publié le 11 mars 2018 par caroline david répondre echos d’Écosse n° 20 : loch ness loch ness rime avec ecosse (enfin presque), évidemment ! de nombreux touristes en ecosse n’ayant même qu’une seule semaine de vacances en ecosse accourent vers le loch ness (« accourent » car le marathon des « choses à voir » est en cours) et ce n’est certainement pas pour se baigner (gla-gla). ceci dit, pas d’inquiétude au niveau de la foule car il s’agit du plus grand lac d’ecosse dont la longueur excède 35 km, permettant aux simples curieux ou aux passionnés-venus-exprès-pour-« ça » de se répartir aisément sur les rives du loch. vous l’avez compris, « ça », c’est toute l’histoire qui flotte autour de ( ou plutôt dans) ce gigantesque lac. c’est vrai, en longeant le loch ness, c’est plus fort que vous : vous ne pouvez pas vous empêcher de scruter la surface de ses eaux, au cas où surgirait le fameux animal nommé monstre ou , pour les intimes « nessie ». car si c’était vrai? si cette légende qui a, parait-il, commencé au vi ème siècle n’en était pas une? si une ou plusieurs créatures aquatiques aux aspects préhistoriques fréquentaient vraiment les eaux du lac qui atteint jusqu’à 272 mètres de profondeur? les témoignages sont nombreux et les dernières observations répétées dateraient de 2016. en tout cas, le doute est suffisamment présent pour que des scientifiques se soient penchés sur la question. rien de probant pour l’instant semble t-il… car si la preuve de l’existence de cette créature avait été faite, cela se saurait, non? et le périmètre du loch ness ne serait cette fois plus assez grand pour contenir les flots de touristes, même les jours de vent glacial comme celui que vous pouvez imaginer sur la photo ci dessus. en attendant les vraies preuves, voici ci dessous en exclusivité ma contribution sous forme de faux témoignage. cette photo (non truquée) fera écho à la célèbre photo-montage de 1934 représentant le monstre du loch ness. le voici donc se libérant bravement de l’emprise de la glace un jour de tempête. publié dans anecdotes nature | laisser une réponse au milieu de nulle part publié le 3 mars 2018 par caroline david 4 echos d’Écosse n° 19 : au milieu de nulle part le monde est grand certes ! mais l’ecosse en elle même est déjà très grande, bien plus que une simple carte géographique peut nous le faire penser. si grande et si riche en « nulle part » qu’on ne sait plus où donner de la tête quand on décide de s’y rendre. partir au milieu de nulle part devient un parfait objectif de randonnée. et là, vous pouvez le croire, il y a le choix, encore plus que s’il s’agissait de vous décider pour un tartan écossais au moment de revêtir le kilt ou encore pour un whisky dans un pub après la randonnée, même si ce pub est lui même situé au milieu de nulle part (tous ces whiskys! ). cette sensation de partir au milieu de nulle part a été renforcée cette semaine par le froid mordant qui régnait sur les montagnes écossaises, et particulièrement sur les crêtes battues par le vent sans relâche. c’est ainsi qu’il y a quelques jours, un petit train à deux wagons de la scotrail nous dépose à corrour en plein centre d’une petite sibérie. le prochain train de retour est dans 6h30, nous avons donc un peu de temps pour nous perdre. et nous ne le regretterons pas car nous avons découvert un beau « milieu de nulle part », nos rencontres avec les êtres vivants se résumant à celles d’un lièvre variable , de deux lagopèdes d’ecosse et d’une harde de biche et cerfs sika. deux jours plus tard, optons pour un autre milieu de nulle part sur la côte ouest des highlands entre mer, lochs et montagne : le massif gréseux de torridon avec ses grands airs de canada. magnifique! non? ce diaporama nécessite javascript. pas d’inquiétude, je ne compte pas vous déballer ici plus d’images de panoramas s’étendant à perte de vue. car ce serait sans fin. derrière un paysage, s’en cache toujours un autre, parfois encore plus beau. la succession de lacs aux dimensions démesurées, de tourbières interminables, la configuration des longues vallées souvent très ouvertes (à l’antipode de certains vallées pyrénéennes très encaissées) et la très faible densité humaine des highlands, font du nord et du nord ouest de l’ecosse un véritable no-man’s land. « no-man’s land « , enfin, il y avait nous tout de même! publié dans anecdotes nature | 4 réponses lièvre variable publié le 21 février 2018 par caroline david 2 echos d’Écosse n° 19 : le lievre variable peut être, êtes vous restés sur votre faim ces derniers temps, les randocarline news se sont faites attendre. mais rassurez vous, c’est pour une bonne cause, celle de la recherche aboutie du lièvre variable. vous savez, ce lièvre un peu plus rond et aux oreilles un peu plus courtes que le lièvre-bien-de-chez-nous, celui qui devient blanc en hiver? le lièvre variable est emblématique des contrées du nord, bien qu’il se rencontre aussi dans les alpes (où il accuse une forte régression de ses effectifs depuis les années 50) et qu’il ait eu une tentative d’introduction de cette espèce dans les pyrénées, mais infructueuse. il est un beau programme de rando en montagne à lui tout seul. voici donc un animal parfaitement adapté au milieu montagnard hivernal et ses caractéristiques ne sont pas sans rappeler celles du lagopède et particulièrement, celles du lagopède alpin. son corps plus ramassé que le lièvre de monsieur la fontaine (celui qui perd la course contre la tortue est supposé être le lièvre d’europe) lui évite de trop importantes pertes calorifiques ; ses pieds particulièrement longs et larges nous ont certainement inspirés dans la pratique des raquettes à neige . et puis, si l’on excepte l’extrémité de ses oreilles et le pourtour de ses yeux noirs, on peut penser qu’il est à l’origine de l’expression « blanc comme neige ». ceci ne signifie pas seulement innocence mais aussi camouflage et économie d’énergie, le blanc limitant le rayonnement de chaleur de l’animal. malgré son nom latin (lepus timidus), notre animal n’est pas si très timoré. mes deux premières rencontres avec le lièvre variable ont eu lieu à proximité de stations de ski de piste, autrement dit dans des lieux non sauvages. pas si surprenant quand on comprend que la proximité des pistes peu fréquentée par l’aigle royal est en somme une protection contre ce prédateur. ceci dit, les plus importantes populations de ce lièvre blanc se trouvent dans des massifs éloignés de toute massive présence humaine. forte de quelques renseignements pris au préalable, me voici partie sur les traces du lièvre variable vers un munro de la région de glen lednock, appareil photo en poche. je vous parle d’un appareil de photo prévu pour immortaliser des souvenirs de vacances ou de randonnée et non d’un appareil pro prévu pour la photo animalière. il fallait donc avoir la chance de le voir d’assez près. serait -ce la bonne orientation du (très fort) vent, le caractère peu apeuré de cet animal grâce à la saison des amours – ou « bouquetage »- commencée (ou les deux?) qui m’a permis hier de l’approcher au delà de mes espérances et d’en faire une photo acceptable? disons même mieux : de les approcher puisque , me voici soudain devant deux beaux lièvres bien blancs, plus affairés à se tourner autour et à se nourrir de temps en temps que de guetter l’éventuel danger. une belle et blanche rencontre donc, qu’il était bien temps de faire car dans dans quelques semaines, la fonte de la neige se traduira pour le lièvre variable en une mue de printemps avec une robe de transition bigarrée. une fois devenu gris, il semble qu’on puisse plus le confondre avec le lapin de garenne qu’avec le beau lièvre d’europe. quand on sait qu’en bas des crêtes, une herbe bien verte qui sent l’approche du printemps et un parfait abri du vent ravirait la plupart des herbivores, on se dit que le lièvre variable est une bien curieuse bête des froides contrées. publié dans anecdotes nature | 2 réponses forêt calédonienne publié le 9 février 2018 par caroline david répondre echos d’Écosse n° 18 : foret caledonienne petite précision de préambule, vous êtes toujours en europe . mon intention pour le moment n’est pas de vous parler de la nouvelle forêt calédonienne ou disons plutôt la forêt de la nouvelle calédonie. non vous n’êtes pas au beau milieu du pacifique sud, mais toujours bien entre le mer du nord et l’océan atlantique au pays des phoques, des munros, des rennes , de la tourbe, du whisky et de tout ce que vous avez appris dans ces dernières chroniques sur la belle ecosse. nous laisserons donc de côté les denses forêts humides du 21ième parallèle sud pour revenir vers le 60ième parallèle nord, ce qui est d’ailleurs bien rafraîchissant soudainement, n’est ce pas? la forêt calédonienne est tout simplement la forêt primitive en Écosse, s’étirant du nord au sud des highlands et tirant son nom de l’appellation romaine caledonia silva. car effectivement, les romains sont remontés jusqu’ici mais l’esprit défensif des autochtones et la présence de cette forêt refuge finirent par décourager l’empereur hadrien. pourtant, la moitié de la forêt d’origine avait déjà régréssé. william wallace, grand héros écossais, au tout début du xiv iéme siècle , aurait réussi tout de même à s’y cacher pour triompher contre les anglais. toujours est-il qu’ au xviii iéme siècle, la forêt calédonienne est en grande partie disparue. elle n’existe plus aujourd’hui que sous formes de vestiges r eprésentant 1% de sa surface d’origine. composée essentiellement de bouleaux et de pins, on la trouve dans le massif des cairngorms, et dans plusieurs secteurs de l’ouest des highlands. c’est une belle forêt avec un aspect surprenant pour tous ceux qui, sur le continent, sont familiers des pinèdes : ce pin, appelé « pin d’ecosse », est enraciné dans un sol très humide. c’est pourtant bel et bien pinus sylvestris, notre bien connu pin sylvestre, qui dans les pyrénées affecte en revanche les terrains secs et ensoleillés. un manifeste exemple d’adaptation, me direz vous. « on s’habitue à tout ». la forte régression de la forêt calédonienne (et de la faune forestière) s’explique en grande partie par le besoin de pâturages. un fait qui nous rappelle bien l’histoire de la forêt pyrénéenne. la pratique de l’incendie des landes et des pinèdes par les éleveurs calédoniens remonte à presque 4000 ans. a cela s’ajoute les feux réalisés au moyen âge par les vikings pour conquérir des territoires. sur les cendres, le pin reprend mal et dans les zones sur-pâturées, la régénération ne peut pas se faire. de nos jours, si l’élevage n’est plus une menace pour la forêt, le maintien de zones très ouvertes est encouragé par les propriétaires des grands domaines . la chasse au lagopède d’ecosse et au cerf est une activité très pratiquée attirant une clientèle étrangère assez aisée. les impressionnantes hardes de cerfs sont si nombreuses en ecosse qu’on peut dire qu’il s’agit d’un nouveau type d’élevage. face au manque de bois , des plantations commencèrent au début du xx ième siècle. c’est ainsi que l’on peut voir des fréquemment des forêts taillées au carré, véritables champs d’épicéas, de douglas ou de mélèzes. publié dans anecdotes nature | laisser une réponse navigation des articles ← articles plus anciens recherche fièrement propulsé par wordpress